Un homme palestinien a été arrêté par la police israélienne après avoir posté «Bonjour» en arabe sur Facebook à côté d’une photo de lui au travail.
L’homme travaille sur un site de construction près de Jérusalem et apparaissait adossé à un bulldozer dans la publication. Il a été arrêté après que le logiciel linguistique de Facebook ait traduit de façon erronée son «bonjour» par «attaquez-les» en hébreu et « blessez-les » en anglais.
Aucun arabophone n’a vérifié la publication Facebook avant que la police israélienne n’arrête l’homme, a rapporté le journal israélien Haaretz. Il a été détenu pendant plusieurs heures avant que la méprise ne soit établie.
Facebook s’est rapidement excusé pour l’erreur. «Malheureusement, la semaine dernière nos systèmes de traduction ont commis une erreur qui a conduit à mal interpréter ce que cet individu avait publié», a confié à Gizmodo Necip Fazil Ayan, un ingénieur du groupe de technologies langagières de Facebook. «Nous lui adressons, ainsi qu’à sa famille, nos excuses pour la méprise et le dérangement que cela a causé.»
Facebook a commencé à utiliser son propre système de traduction à apprentissage automatique en 2016. Le département des technologies linguistiques a admis que le logiciel d’intelligence artificielle apprenait jour après jour, mais que la raison pour laquelle le service de traduction avait mal compris la publication restait imprécise. Haaretz a fait remarquer que «n’importe quel arabophone pouvait clairement comprendre que la translittération ne correspondait pas à la traduction».
L’Armée de défense d’Israël utilise des algorithmes pour surveiller les comptes palestiniens sur les réseaux sociaux afin de détecter de potentielles attaques terroristes, a rapporté Gizmodo. L’arrestation abusive illustre les enjeux considérables de la séparation entre Israéliens et Palestiniens, spécialement à proximité de la Cisjordanie occupée, largement contrôlée par les forces israéliennes.
TLa police israélienne a signalé à Gizmodo que des bulldozers avaient été utilisés dans attaques terroristes. Le Palestinien a refusé de parler à Haaretz de l’arrestation et a depuis supprimé la publication Facebook.
